Faire connaître la Ville de Voujeaucourt à travers l'Association les " VODJACOIS " L'Association est déclarée le 11 Septembre 1987 par Mme. MOSSARD, l'intitulé de l'Association les " VODJACOIS " a pour but de sauvegarder le patrimoine de Voujeaucourt ainsi que de faire revivre les traditions et l'histoire.
VIE SUR VOUJEAUCOURT AU MOYEN AGE:
- La première fois que le nom de VOUJEAUCOURT apparaît dans les textes : VIJASCORT, c’est dans un document du 12ème siècle, plus précisément dans la chartre d’herbert, archevêque de Besançon,
Qui donne en 1173 ‘’ L’ ECLESSIA DE VYISCORT’’ à l’ ABBAYE DE BELCHAMP.qui fut construite en 1140 par le Comte de Montbéliard Thiérry II de la réforme (1552) à sa destruction en (1725), elle a tenu lieu de ferme, l’influence et les possessions de l’Abbaye dépassait le cadre du Comté de Montbéliard. Un peu plus tard, nous trouvons dans d’autres documents, la mention de VIGIACORT (1196) de WOJACORT (1270 et de VOIACORT 1279). Ce nom prouve suivant l’étymologie habituellement admise, que le village a été fondé au moyen âge et la présence du suffixe cort-court (=domaine agricole voujeaucourt= Wami Curtis, domaine de Wami est le signe que c’était un domaine d’ origine germanique (burgonde ou autre….) Cette chartre du 5 des Ides de février 1173 donnée à l’ Abbaye de Belchamp prouve aussi la christianisation du lieu et qui dit église dit alors maison du village. Comme partout ailleurs, les hommes et les terres, d’abord biens d’église, sont progressivement pris par une multitude de petits seigneurs et Voujeaucourt n’échappe pas à la règle. Une famille noble est connue : un Vuillemin de Voujeaucourt en 1361 et Pierre de Voujeaucourt en 1331, par exemple.
Mais bientôt par jeu des vassalités, d’autres maisons plus puissantes deviennent propriétaires, en partie au moins du village : hommes et biens. Ainsi au 14ème siècle. Voujeaucourt appartient partiellement à la seigneurie du Châtelot de l’ Abbaye de Belchamp ayant ainsi gardé certaines possessions. Cette division de propriétaires est connue d’ une manière plus précise en 1461 :
le Comte de Montbéliard possède 7 ‘’hommes’’, l’ Abbaye de Belchamp 4 ou 5 ‘’hommes’’, le châpitre de Montbéliard 5 ‘’ hommes ‘’ et le Comté de Neuchatel – Bourgogne (par sa seignerie du Chatelot) 4 ou 5 ‘’ hommes’’. Ce même Comte de Neuchatel possède également ‘’le Finage
de Voujeaucourt’’. (Territoire de la commune villageoise) la moitié de la ‘’barge’’
(le droit de passage sur le Doubs), les épaves (objets trouvés) qui échouaient dans le village,
et tous ses habitants sont tenus d’ apparaître à son ‘’haut cry’’. Ils sont sous sa totale justice et sont exempts de la juridiction du Comté de Montbéliard. Le reste de la population
(hommes du Comté de Montbéliard, du Chapitre et ceux de l’ Abbaye de Belchamp) doivent
la ‘’montre d’armes’’ à Montbéliard et ‘’ ajuster les mesures de bled (les grains) et de vin dans cette ville’’.
De vouLgeaucourt à voujeaucourt
- L’histoire de Voujeaucourt est étroitement liée à celle du pays de Montbéliard, et sa situation qui en faisant une des portes de la principauté, lui donnait une importance stratégique.
Un droit de péage était en effet perçu au bénéfice du prince de Montbélaird, pour emprunter le pont du Doubs qui permettait d’entrer dans le ‘’Pays’’. Construit en 1467, il est lke plus vieux de la région après celui de Montbéliard (1424). Il avait pour nom ZOLLBRÜCK, c’est à dire pont à péage. Avant sa construction, on passait la rivière à gué, un banc de rocher à cet endroit facilitant la traversée des voitures hippomobiles. De tous temps, Voujeaucourt fut un lieu de passage et à l’époque gallo-romaine, une voie romaine traversait ce territoire, reliant Vesontio (Besançon) à Epomanduodurium (Mandeure). On en trouve encore des traces dans le prolongement de la rue de la Blongeotte, où le sentier qui traverse le bois garde une dimension anormalement large. Témoin également la ‘’levée de Jules César’’, nom que l’on trouve encore sur certains plans de la commune, et qui désigne la rue de Dampièrre actuelle, à la sortie de la localité.
Les églises
- Cette division du village (une situation qui ne lui est pas particuliière) va avoir les plus grandes conséquences lorsqu’au 16ème siècle, le Comte de Montbéliard impose la religion protestante sur ses terres. Les paroissiens catholiques, ceux qui ont sujets à la seigneurie de Neuchatel, sont privés de leur églises et doivent dépendre de celle de Dampièrre sur le Doubs. Les hommes du Comte de Montbéliard (y compris, bien entendu, ceux de l’ ancien chapitre et ceux de l’ ancienne Abbaye de Belchamp) deviennent protestants, prennent l’ église comme lieu de culte et font partie de la paroisse de Valentigney. Cette situation ne sera pas pour eux, de tout repos. Pendant la terrible guerre de 30 ans qui ravage toute la région au début du 17ème siècle, l’ église est détruite (1635).
L’ année suivante et pendant dix ans, les protestants Voujeaucourtois sont rattachés à la paroisse de Sainte Suzanne avant de revenir à celle de Valentigney. Ce n’est qu’en 1831 qu’est créée la paroisse protestante de Voujeaucourt, mais elle reste filiale de Valentigney. La guerre de trente ans s’ éloignant, ce sont les persécutions catholiques qui commencent, avec l’ aide des troupes française, la Franche Comté étant devenue province du royaume de France, Voujeaucourt doit subir le sort des ces villages ‘’bi partis’’. Au printemps 1684 les troupes du Roi veulent obliger les Protestants à ouvrir leur église au Curé de Dampierre sur le Doubs. Elles n’y parviennent pas, mais ce n’ est que partie remise puisque le 26 juin 1700, elles occupent le chœur par la force et imposent le ‘’simultaneum’’, c’est à dire la double fonction du lieu du culte. Ce n’est qu’ en 1833 qu’une église protestante est bâtie mettant fin à cette situation. L’église catholique actuelle fut construite en 1869.
Marque par le passage des guerres
- Les terres de Voujeaucourt furent longtemps partagées entre la seigneurie de Montbéliard et
L’Abbaye de Belchamp, fondée au XII ème siècle. La seigneurie de Bélieu, les sires de Neuchatelle - Bourgogne, l’Abbaye de Beaume les Dames et une famille Noble, avaient également des biens dans la localité.
La population souffrit beaucoup des guerres qui souvent dévastaient le pays. C’est à la suite de l’une d’elles que le pont du Doubs, une nouvelle fois détruit par le Duc Frédéric en 1589. L’inspiration suivante gravée en Français, Allemand et Latin sur une plaque de cuivre, fut scellée par le prince lui-même dans les fondations
‘’ Un Lorrain, dit Marquis du Pont, et un Guisard, se lancèrent sans cause es champ de Montbéliard, les premiers jours de l’an 1588, et afin qu’à leur gré fut détruit, ils avaient amené quinze mille soldats qui, pillant et brûlant, firent si grand dégâts, que tout se ressentit de leur fureur et rage, jusqu’à rôtir par le feu des hommes de viel âge. L’ an suivant, en avril, par Frédéric, prince de Wutemberg, ce pont fut maisonné’’
En 1630, le village compte 22 ménages, en 1681, à la suite de nouvelles et terribles guerres, il n’en reste que 14. Au moment des guerres de religions, la population souffrit encore, partagée qu’elle était entre ces deux confessions. Il ne reste heureusement plus de séquelle de ces querelles. Catholiques et Protestants sont maintenant les meilleurs amis du monde et dans un esprit d’œcuménisme, recherchent ensemble de réaliser l’unité de leurs églises.
le Président:
Monsieur Jacques SOUSSIA
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